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Talents U

Les Trophées « Talents U » seront remis lors de la soirée de rentrée, qui se déroulera mardi 17 septembre à partir de 17h au Domaine du Haut-Carré à Talence.

Parmi les sept projets sélectionnés dans la catégorie « Recherche et innovation », trois sont portés par des chercheurs de Bordeaux Neurocampus.

 

Les cannabinoides et la régulation bioénergétique

Un nouveau cadre pour étudier la régulation comportementale

Par Marsicano Giovanni, chef d’équipe Endocannabinoïdes et Neuroadaptation – Neurocentre Magendie

L’activité cérébrale dépend essentiellement du soutien énergétique élevé fourni par les mitochondries, véritable centrales énergétiques des cellules. Pourtant, l’impact de la modulation physiologique de l’activité mitochondriale sur les fonctions cérébrales est presque inconnu. Ce projet, financé par l’ERC Advanced Grants  a l’ambition de comprendre l’impact de la régulation des processus bioénergétiques sur les fonctions cérébrales, déterminant ainsi un nouveau cadre pour l’étude de la régulation comportementale.

Les récepteurs cannabinoïdes de type 1 (CB1) sont des régulateurs importants du comportement.
De récent travaux ont démontrés que ces récepteurs sont également présent dans les membranes mitochondriales du cerveau où ils régulent les processus bioénergétiques et les effets amnésiques des cannabinoïdes. Ainsi, les effets pharmacologiques des cannabinoïdes dérivés du cannabis dépendent partiellement de la régulation de l’activité mitochondrial cérébrale.


Identification de nouvelles cibles thérapeutiques pour les syndromes développementaux rares.

Tester l’efficacité de nouvelles molécules

Par Susanna Pietropaolo – INCIA / Bordeaux Neurocampus

Plusieurs études récentes ont montré que l’hyperexcitabilité neuronale, liée à des anomalies des canaux ioniques, joue un rôle important dans la pathogenèse des troubles du développement (TD), y compris les syndromes rares. Néanmoins, les composés disponibles agissant sur les canaux ioniques impliqués ont des applications cliniques limitées en raison de leur demi-vie courte et de leurs effets non spécifiques. Ce projet a pour but de tester l’efficacité de nouvelles molécules ouvrant ces canaux ioniques sur les symptômes de plusieurs syndromes développementaux rares. Le projet se base sur le soutien matériel de partenaires industriel (Société AssetsUp, Paris) et associatif (Association Autour de Williams, Paris), ainsi que sur les recherches précliniques sur modèles murins de TD des équipes bordelaises (INCIA UMR5287 et INSERM 1215) et cliniques (Service de Génétique Médicale de Hôpital Pellegrin, CHU de Bordeaux).


Etude de l’efficacité d’un dispositif de protection crânien chez les jeunes joueurs de football

Protéger le cerveau des jeunes footballeurs

Par Patrick Dehail, Philippe Poisson, Noémie Duclos, Bertrand Glize, équipe d’accueil Handicap Activités Cognition Santé – université de Bordeaux
Jean René Cazalets, Plateforme d’analyse du mouvement, INCIA
Thomas Tourdias, Neurocentre Magendie/Inserm

Les effets des impacts crâniens répétés sur le cerveau  des joueurs de football, sport collectif le plus populaire (265 millions de joueurs actifs dans le monde) s’avèrent très inquiétants. Un éventuel risque de développement de pathologies neurodégénératives à long terme pourrait constituer  un problème de santé publique. Une première étude en neuro-imagerie  a déjà mis en évidence des modifications de la micro-architecture et du fonctionnement cérébral chez de jeunes footballeurs selon leur niveau d’exposition aux impacts crânien durant la saison. Or, il n’existe aujourd’hui aucun moyen de prévention ou de protection efficace. Ce projet explore l’effet de l’utilisation d’un dispositif de protection innovant qui pourra être facilement accessible s’il s’avère utile pour les  joueurs. Financé par le LabEx Brain de l’université de Bordeaux, ce projet est soutenu par la direction médicale de la Fédération française de football, attentive aux propositions de prévention qui pourraient en découler.

Publication: 02/09/19
Mise à jour: 03/09/19