Dès le 19ième siècle, les médecins bordelais se sont intéressés au cerveau et à ses maladies, notamment à l’hypnose et au langage. Jusqu’au milieu du 20ième siècle, on retrouve à Bordeaux des grands noms de la neurologie française qui s’attachent à relier la neuropsychiatrie et la médecine. Premier de ce type en France, le centre Jean Abadie, inauguré en 1956, rassemble en son sein la recherche expérimentale et la clinique. Il est financé par les collectivités locales, sous la direction de Jacques Chaban-Delmas. Dans les années 1960-1970, des unités de recherche CNRS, INSERM et universitaires sont créées par les neuroscientifiques Michel Bergouignan, Jean-Didier Vincent, Bernard Cardo et Michel Le Moal.
Au début des années 1990, le premier Institut Fédératif de Recherche dans le domaine du cerveau en France est créé à Bordeaux. Il a ensuite pris le nom de Bordeaux Neurocampus, qui est depuis 2019 un département de recherche de l’université de Bordeaux. Il regroupe des unités de recherche ou des équipes d’unité de recherche, afin de coordonner leur activité scientifique et de mettre en commun tout ou partie de leurs moyens. Les structures conservent néanmoins leur individualité propre.
À la pointe de la recherche sur le cerveau et ses pathologies, Bordeaux Neurocampus compte parmi les tout premiers pôles européens de recherche en neurosciences, du niveau moléculaire au patient. Les travaux de ses quelques 650 scientifiques permettent d’avancer dans la connaissance du fonctionnement du cerveau, qu’il soit sain ou malade, et de développer de nouvelles approches à la fois thérapeutiques et préventives des maladies qui le touchent.
L’excellence des travaux menés à Bordeaux Neurocampus attire de nombreux scientifiques venus du monde entier. D’ailleurs, Bordeaux Neurocampus met un point d’honneur à s’ouvrir à l’international et également à développer des approches transversales. C’est indéniable, le décloisonnement des disciplines et l’ouverture à des scientifiques de diverses origines favorise la production de nouvelles connaissances, la créativité et l’innovation.