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Science ouverte : pour une recherche scientifique plus accessible

Open U Journals, la plateforme de revues scientifiques en accès ouvert de l’université de Bordeaux, est lauréate du second appel à projet du Fond national pour la science ouverte lancé par la ministre de l’Enseignement supérieur, de la recherche et de l’innovation en mars 2021.

Le point sur les avancées en matière de science ouverte à l’université de Bordeaux avec Yves Ducq, vice-président Amélioration continue et documentation.

Open U Journals vient de remporter ce deuxième appel à projets du Fonds national pour la science ouverte. De quoi s’agit-il ?

Notre plateforme Open U Journals  propose une dizaine de revues différentes. L’originalité de cette plateforme est sa pluridisciplinarité. D’autre part son modèle économique est favorable à l’intégration facile de nouvelles revues mais soutenable dans le temps. Elle est le fruit du travail conjoint de la direction de la documentation et de la direction des systèmes d’information de l’établissement.

L’objectif de cet appel à projet, lancé dans le cadre du deuxième Plan national pour la science ouverte qui se déploiera jusqu’en 2024 est d’encourager la publication numérique de revues scientifiques en libre accès. Nous y avons répondu en partenariat avec l’INRAE et l’université de Lorraine en s’appuyant sur l’infrastructure et l’expérience que nous avons développée en appui à l’édition numérique de revues scientifiques depuis 5 ans.

Ce soutien du Fonds national pour la science ouverte d’un montant de 200 000 euros va nous permettre d’avancer tant sur le plan technologique que sur le nombre de revues accueillies et d’avoir in fine  une plateforme et donc des revues plus visibles au niveau national et international.

La feuille de route pour la science ouverte à l’université de Bordeaux a été adoptée au printemps dernier, où en est-on ?

Cette feuille de route comporte 5 axes de travail. A ce jour, de nombreuses actions sont engagées (documentation numérique, publications ouvertes, données de recherche) et ce document marque la volonté de l’université de Bordeaux d’aller plus loin dans les années à venir. Actuellement, nous mettons en place les structures de gouvernance et groupes opérationnels définis dans la feuille de route.

L’année 2021-2022 verra aussi la mise en œuvre d’un nouveau programme de formation science ouverte à destination des doctorants.
Par ailleurs, les projets en lien avec l’accès ouvert des publications sont devenus des réalités comme la plateforme de dépôt et de diffusion de publications OSKAR Bordeaux ou la plateforme d’éditions numériques de revues scientifiques Open U Journals. Ils doivent maintenant être mieux connus et être davantage utilisés par les chercheurs du site. Le workpackage du projet ENLIGHT RISE dédié à la science ouverte et qui démarre cet automne va aussi nous permettre de partager et d’améliorer nos pratiques entre partenaires de l’alliance.

Enfin, au niveau européen, l’université de Bordeaux est membre d’ EOSC  qui a pour objectif de fournir un environnement pour publier, trouver et réutiliser les données de la recherche. Cette participation doit nous permettre de travailler avec les bons partenaires pour proposer aux chercheurs de l’établissement la meilleure offre de service dans le domaine des données de la recherche.

La science ouverte est une priorité au niveau européen et national, mais quels sont les bénéfices directs pour les chercheurs ?

Elle permet de renforcer la visibilité et la circulation de la science en général et de celle produite à l’université de Bordeaux en particulier. C’est au bénéfice de l’établissement mais aussi du chercheur qui voit ses travaux être mieux partagés, davantage cités et pouvoir faire l’objet de demandes de partenariats.

Aussi, il faut que les chercheurs veillent à bien signaler leurs publications avec un processus de signature normalisé ou en utilisant des identifiants pérennes comme par exemple ORCID numéro unique crée par le chercheur lui-même et géré par un consortium international en lien avec les éditeurs. Des informations et un accompagnement sont d’ailleurs proposés à tous par la Direction de la documentation et en particulier le Service Soutien à la recherche piloté par Jérôme Poumeyrol notamment sur ces deux derniers points.

Publication: 10/11/21
Mise à jour: 10/11/21