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Christophe Mulle nommé chevalier de l’ordre national du Mérite

De gauche à droite : Dean Lewis, Christophe Mulle, Manuel Tunon de Lara
De gauche à droite : Dean Lewis, Christophe Mulle, Manuel Tunon de Lara

Christophe Mulle est directeur de recherche au CNRS et co-directeur de l’équipe « Synapse et circuits neuronaux » à l’IINS. Neurobiologiste cellulaire, il est spécialiste des récepteurs du glutamate, de l’électrophysiologie de la transmission synaptique et des circuits neuronaux. Ses recherches portent sur la plasticité des propriétés synaptiques et des circuits neuronaux dans l’hippocampe, dans le contexte de l’encodage de la mémoire de type épisodique. Christophe Mulle étudie aussi les mécanismes des dysfonctionnements synaptiques qui surviennent dans le contexte de la maladie d’Alzheimer. En parallèle, il est engagé dans un projet translationnel pour combattre l’épilepsie du lobe temporal par la thérapie génique en étroite collaboration avec Valérie Crépel. Ceci a conduit à la création d’une start-up, Corlieve Therapeutics, dont il est co-fondateur scientifique.

Christophe Mulle s’est beaucoup investi dans la coordination et l’animation de la communauté des chercheurs en neurosciences au niveau bordelais, ainsi qu’au niveau national et européen. Il a par exemple créé l’Ecole des Neurosciences de Bordeaux, qui accueille les prestigieuses formations internationales Cajal.

Christophe Mulle a été nommé au titre de chevalier de l’ordre national du Mérite par la Ministre de la Recherche. La décoration lui a été remise par Manuel Tunon de Lara, ancien président de l’université de Bordeaux, lui-même chevalier de l’ordre national du Mérite, ce vendredi 2 juin 2023, en présence de Dean Lewis, président de l’université de Bordeaux.

Institué par le général de Gaulle, l’ordre national du Mérite est le second ordre national après la  Légion d’honneur. Il a pour vocation de récompenser les « mérites distingués » et d’encourager les forces vives du pays.

Trois questions à Christophe Mulle

Que représente pour vous cette nouvelle récompense ?

C’est un honneur, bien entendu, même si c’était tout à fait inattendu. C’est Frédérique Vidal, ancienne ministre de la Recherche, qui me l’a annoncé par courrier en pleine période de Covid. Et j’en suis bien sûr très flatté.

Pourquoi l’avez-vous obtenu ?

Je ne sais pas qui m’a proposé à cette nomination et pour quelles raisons. A la différence d’un prix comme celui de l’Académie des Sciences qui récompensait les travaux de recherche que j’ai réalisés dans le domaine de la biologie des synapses, je suppose que cette nomination témoigne du rôle que j’ai pu jouer dans la structuration de la recherche en neurosciences à Bordeaux, et dans l’animation de cette discipline au niveau national et au niveau européen.

Un mot pour la communauté scientifique ?

C’est un vrai privilège de faire le métier que l’on fait. Le rôle que l’on peut avoir dans la coordination des structures de formation et de recherche a son importance, et apporte de réelles satisfactions. Néanmoins, je ne perds jamais de vue que mon métier, c’est celui de chercheur. Guidé par la curiosité, le comment-ça-marche, le à-quoi-ça-sert, c’est un immense plaisir de venir au labo et de discuter de questions de recherche avec tous mes collègues, les jeunes et les plus capés, et de mettre en œuvre les projets. Et à Bordeaux Neurocampus en plus, quelle aubaine !


Par Nolwenn Cloarec
IINS – Chargée de communication

Publication: 03/06/23
Mise à jour: 09/06/23